Pour notre invitée aujourd’hui, Christelle Patriarca, qui se définit comme coach de vie et de données, les données sont sa vie, mais elle a bien d’autres passions. Travailler avec une société de payrolling lui a permis de les mener de front
Décrivez-nous ce qui vous a amené à devenir une consultante freelance
Débutant ma carrière à Paris, j’ai plus de 20 ans d’expérience dans la Supply Chain et la gestion des données auprès de très grands groupes tels que LMVH et Nestlé. En 2008, je suis revenue dans la région genevoise où j’ai travaillé dans la gouvernance des données pour l’industrie FMCG (Fast-moving Consumer Goods) et pharma. Je sentais qu’un cycle de ma carrière arrivait à un tournant et je réfléchissais à mon avenir. C’est alors que j’ai été approchée par un client et avant même d’avoir fini de travailler pour Nestlé en tant qu’employée à temps plein et presque sans m’en rendre compte, j’avais quelques mandats à mon actif. Ma transition s’est donc faite naturellement, et je suis consultante depuis maintenant 4 ans.
Mes clients sont des PME et des grandes entreprises que j’accompagne pour introduire des concepts de gouvernance des données, ainsi que pour déployer et exécuter des feuilles de route ERP. Je travaille également aux côtés des Data Officers pour les aider à mener à bien leurs projets. De plus, j’agis comme gestionnaire de transition au sein de diverses équipes, lorsque des problèmes de ressources l’exigent. Enfin, les prestataires de services informatiques m’engagent pour travailler pour leurs propres clients car ces derniers n’ont pas les ressources ou les compétences internes pour gérer leur gouvernance des données.
Les données sont mon pain quotidien, et je suis également Master Coach diplômé, une compétence que j’utilise dans le cadre de mes missions liées aux données, pratiquant les méthodologies agiles. Je coache également des particuliers pour développer leur vie professionnelle.
J’ai mis mes compétences de coaching à profit dans mon rôle de membre du comité du Career Women’s Forum (CWF), une association à Genève qui promeut la vie professionnelle des femmes, où je suis responsable des services aux membres et dirige un programme de mentorat interentreprises très prisé.
Enfin, je m’intéresse beaucoup à la cuisine, à la nutrition et à l’alimentation saine. Je tiens un blog appelé Délicieuxsanssucre, où je partage mes idées et mes recettes. Cela peut également s’avérer être une opportunité commerciale plus tard, en offrant peut-être des cours sur la façon de mener une vie saine. Je suis aussi une maman de 3 enfants !
Vous avez plusieurs cordes à votre arc: comment organisez-vous votre temps comme consultante freelance ?
Mes mandats durent environ une année et demi en moyenne et j’ai actuellement plusieurs clients. Je dois donc m’organiser et organiser mon travail en fonction de la charge de travail. Il s’agit de prioriser mon temps disponible avec les demandes du client et c’est tout l’art d’être freelance. Vous pouvez être flexible et votre client aussi. La charge devient par moment assez folle, mais pendant les périodes plus calmes, je peux me concentrer sur mes intérêts secondaires – et ma famille ! Je travaille chez le client et dois parfois me déplacer (c’était beaucoup plus le cas avant la pandémie).
Comment est-ce que le fait d’utiliser une société de payrolling vous a aidée dans votre carrière de consultante freelance ?
J’avais entendu parler du modèle de payrolling et je me disais que je devrais m’y intéresser. C’est alors que j’ai rencontré Gina Empson, Directrice de The Business Harbour (TBH), que je ne connaissais pas, tout à fait par hasard lors d’un déjeuner de la CWF. Le reste appartient à l’histoire ! Je pense vraiment que tout arrive pour une raison !
Rejoindre TBH m’a offert de nombreux avantages. Avant tout, en tant que consultante, le fait de n’avoir qu’UN SEUL employeur, peu importe le nombre de mandats que j’ai. Je suis une personne qui analyse les données, je connais les opérations, et je connais aussi le développement personnel, mais je ne suis pas avocate. Si une solution comme le payrolling n’avait pas existé, j’aurais dû créer ma propre entreprise, et cela aurait été un énorme casse-tête. Désormais, TBH s’occupe de mes contrats, y compris les aspects juridiques, et de ma facturation, sans oublier toutes les charges sociales, et me verse un salaire. Je ne pourrais tout simplement pas faire tout cela moi-même si j’avais ma propre entreprise.
Pour tous ceux qui lisent ces lignes et qui sont des « frontaliers » voulant travailler en freelance en Suisse, la solution payrolling est la seule solution, car ils ne peuvent pas être « auto-entrepreneurs » dans ce pays. TBH peut les conseiller et mettre en place des contrats de travail avec leurs clients. Je dois dire que l’équipe de TBH est bien organisée, compétente et très réactive. Quand je vois ce que TBH fait pour moi, je pense que leurs honoraires en valent la peine.
Quels sont les avantages du payrolling pour vos clients entreprises ?
Quand j’ai commencé, on m’a dit que les entreprises n’aimaient pas les indépendants et qu’elles voulaient traiter avec une autre « entreprise ». Ce que j’ai constaté est dans les faits très positif. Mes clients sont intéressés à embaucher MOI, mes compétences et mon expertise, pas nécessairement parce que je représente une certaine entreprise. Découvrir que je « travaille » pour TBH n’est pas un problème. D’ailleurs, lorsque je m’entretiens avec une entreprise, la façon de contracter avec celle-ci n’est pas ce qui est discuté en premier. Lorsque je les informe, ils sont heureux de pouvoir traiter avec TBH. Ça marche pour moi.
Vous avez observé le monde du travail tant comme employée que comme consultante freelance. Comment voyez-vous l’avenir ?
Je pense que le contrat à temps plein tire à sa fin. Obtenir un emploi, rester assis et y rester pendant des années ne sera plus un choix durable. À mon avis, cette approche contribue à abandonner la responsabilité de sa propre carrière et, en fin de compte, de sa vie personnelle. Contrairement aux générations de nos parents et de nos grands-parents, pour qui le travail était un « emploi pour la vie », les jeunes travailleurs veulent avoir plus de pouvoir sur leur façon de travailler et sur quoi. Pour moi, c’est prendre ses responsabilités.
Je vois que les entreprises ont du mal à trouver les compétences dont elles ont besoin et qu’elles sont heureuses d’embaucher des travailleurs indépendants parce qu’elles savent que ceux-ci ont ce sens de l’auto-motivation. Le contrat est généralement pour un travail précis et une période définie et, lorsqu’il est terminé, l’entreprise n’est pas confrontée à un employé rancunier car les attentes sont énoncées et convenues dès le début par les deux parties. Je considère donc le rôle des sociétés de payrolling comme essentiel pour pouvoir atteindre ce niveau de contrôle et d’indépendance sur sa vie professionnelle à l’avenir.
Quels seraient vos conseils pour vos collègues consultants freelance ?
Simplement ceci : laissez aller vos peurs et croyez en vous ! Faites un choix délibéré de croire que vous pouvez le faire. Une fois que vous faites cela, les choses commencent à se produire, même de grandes choses ! »
Interview par Antonina Marenco
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